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WÖRTHERSEE,

 

Mirifiques lacs d’Autriche et page de vie…

 

                                                                      

                                                                                  Par Rached TRIMECHE

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Velden. (Septembre 1994). En quittant Ljubljana, cette mégapole et capitale slovène, par l’autoroute du nord, je rate la sortie de Klagenfurt en Autriche et me trouve sans trop le vouloir vers une autre direction frontalière, vers Villach, en Autriche toujours.

Un kiosque à essence frontalier reçoit des dizaines d’automobilistes à la queue leu leu en quête d’un plein d’essence avec ou sans plomb 40% moins chère en Slovénie. Les douaniers de chaque pays sont aussi expéditifs les uns que les autres. Mais c’est un troisième guichet qui nous arrête, en nous demandant de payer 90 shillings soit 8US $ environ, le prix du passage du tunnel de près de 8 kilomètres de long, pour nous mener au coeur des montagnes autrichiennes.

 

La mésaventure de l’autoroute continue et je réussi à rater la sortie tant attendue de Villach.

Les caprices du hasard ne sont-ils pas souvent les maîtres d’itinéraires à tout grand voyageur !

Que de fois ne me suis-je perdu, en auto-stop, sur la Cordillère des Andes pour me retrouver un jour chez les indiens Jivaros, coupeurs de têtes, à 4 000 mètres d’altitude en Equateur et un autre jour dans un village, à l’orée de Cuzco, le “Puputi del Mundo” ou  nombril du monde, l’ancienne capitale de l’empire Incas au Pérou.

Dans ce petit village, oublié par les fils du Soleil, des hommes et des divinités, à Pisac au Pérou, j’ai passé 72 heures à 2 500 mètres d’altitude chez d’authentiques indiens Incas qui du calendrier et de l’horloge ne connaissaient même pas le nom.

L’homme, cet animal qui vient de découvrir que son ancêtre n’est plus la jeune Lucie, âgée de 3,5 millions d’années seulement, mais Ramidus, un autre humanoïde de 4,5 millions d’années venant toujours des terres éthiopiennes, lui, cet homme fruit du hasard et peut-être du darwinisme, fruit d’une algue marine qui par sa photosynthèse à bien voulu déverser de l’oxygène sur la planète Terre, lui, cet homme reste, Dieu Merci, non pas un robot mais ce certain quelque chose qui, au gré des caprices du hasard tourne une nouvelle page de vie.

 

DERNIER VOYAGE, VOLONTAIRE

Faute de Klagenfurt et de Villach, me voici débarquant, sans l’avoir ni su, ni cherché, dans une troisième ville, un véritable paradis terrestre. Velden.

Le décor est divin ! Tout est simplement ordre et beauté ! On rêve souvent de paradis et on s’invente des paradis et là au bord de ce lac à quelques encablures du château jaune de mes amis Myrja et Günther Sachs, je me sens au paradis.

Soudain, c’est le calme qui fait place à la cohue et le bonheur au désespoir. Ma tête se vide, mes idées se figent et ma gorge est sèche.

Mon enfance voyageuse me poursuit. Après la cordillère des Andes de mes 20 ans, c’est au tour du Lac Léman de ma vie estudiantine de m’envahir corps et âme, le lac tant aimé de mon père, à qui je dois tant et tout.

Je pensais à ce médecin de 90 ans (Dr Dauman ?) qui par une approche novatrice, obtient des résultats remarquables dans la guérison des lésions cérébrales dues à l’autisme aux USA.

Gravement malade, il mit fin à ses jours en mettant sa tête dans un simple sac en plastique…le CO2 de l’homme fit le reste. Sans bruit ni douleur….

Mon père, axe et pivot de ma vie, mon père ma raison d’être, mon père Dieu sur terre est parti depuis deux ans ! Pas une minute de paix. Pas une seconde de répit ! La vraie découverte catastrophique depuis deux années tourne autour d’un seul mot « le vide » !

Cette incapacité d’action, cette mutilation de mouvements et cette apathie permanente font d’un ancien voyageur à 100 000 volts, un être triste, seul et surtout désespéré !

Qu’importe le nombre d’années. Le Départ reste “inconcevable” et ma raison perd toute raison.

Comment freiner ses sanglots ? Comment étouffer ses larmes qui jaillissent à flot ? Comment ne pas suivre simplement le chemin de son père et dire Adieu, dans ces montagnes, à la vie ?

La mort devient toute simple et ne pas prendre son chemin est impensable ! Puisque plus rien ne m’attache à la vie pourquoi ne pas aller rejoindre le souvenir de mon père ? Partir devient simple et perd toute sa dramaturgie ! Partir rime déjà avec délivrance et mourir c’est partir un peu…Puisqu’on est né pour mourir, pourquoi faire tant de mystères avec la grande faucheuse et pourquoi masquer sa peur par mille et une croyances ! La peur de la mort chez les autres m’a toujours dérangé. Je pense à cet ami qui le soir vérifie bien que le cadre suspendu à la tête de son lit est bien accroché…de peur de partir, en sommeil, par une chute mortelle…La vie n’a de sens que par son contenu. Quand, amour, bonté et générosité la meublent, la vie acquiert un sens. On a ainsi le bonheur de donner et d’aimer, sans vouloir se saouler de paradis artificiels qui ne sont que drogues de toutes sortes…Dans cette vie il n’y a au fait que deux grands miracles : la vie elle-même et la bonne santé !

 

Je repense à ce vieux  médecin de 90 ans, père de l’autisme et à son sac en plastique…machinalement je me retrouve avec un sac dans la main…Tout est lent très lent. Des secondes d’éternité avec la seule envie de « retrouver mon père » cet être qui me manque de plus en plus et qui a meublé, jalonné et guidé tous les pas de ma vie. Le sac en plastique devient synonyme d’un Jet à prendre. Le geste est lent et réfléchi. C’est curieux. Je suis assis sur un banc public, en vieux bois massif, face à un des plus beaux lacs du monde et mon sac commence à déformer très légèrement le paysage. Soixante secondes peut-être…la buée est plus présente et je ne sens pas l’étourdissement espéré. Le bruit du silence est assourdissant !

Soudain, c’est la catastrophe. Une image jaillit. Je ne sais plus si je suis mort ou vivant, mais l’image est là. Elle est souriante et ce n’est pas celle de mon Dieu, à moi, mon père. C’est l’image de celui qui trente secondes plus tard lui succédera dans ma petite tête et l’accompagnera dans mon cœur… C’est l’image de mon jeune et beau Ziéd. Un ange de sept ans, maigrichon, sensible, doux, serein et brillant. Mon fils chéri !

 

-         De quel droit vais-je laisser cet enfant souffrir ?

-         Qui aimera et protégera Zi ?

-         Comment l’abandonner sur terre ?

 

Quelques secondes plus tard, une main presque étrangère, ôte le masque, ôte le sac en plastique et dévoile ou sauve la vie. J’en sors doublement heureux. Je crie, je pleure, je chiale, je hurle, je saute et je me dis : «  j’ai maintenant deux pères, Dieu merci ! »

Tout un  flot d’images me saisit à la gorge et m’étouffe. Est-ce le mal des montagnes ou la fuite en avant qui s’interrompt pour me laisser avec ma profonde et inguérissable cicatrice. Le départ de mon père.

Cette euphorie passée je m’assois tout en sueur pour revivre cette chienne de vie.

Des images nettes et bruyantes, d’hôpitaux  à Tunis, à Marseille et à Paris valsent sans cesse. A l’âge des tempêtes l’échec est total. Fin de la vie. Début du vide et plongeon dans le néant !

 

Lors de sa première opération à cœur ouvert, à Paris, pour remplacer une valve, il a eu une larme et une phrase, avant de prendre l’avion : «  Moi je ne veux plus rien. J’ai eu une très belle vie et une extraordinaire petite famille. Je souhaiterai arrêter le voyage…mais si toi tu décides le contraire, je te suis mon fils… ». Suit une seconde opération, six mois plus tard, à Paris encore, car le célébrissime chirurgien de l’hôpital Henri Mendor avait oublié, un fil d’acier de 16 centimètres de long, dans la cage thoracique de son patient. Mon père.

Comment oublier ces petits matins d’hiver où j’erre à travers Créteil que je deteste et ce bar « chez Jean » où un jour j’ai versé toutes les larmes de mon cœur, face à mon café refroidi sur le zinc et à côté d’une dizaine de clients indifférents…Le chien de la maison assis me regardait d’un œil plein de tendresse et de compassion…Dans ces rues, je pensais à cette seconde opération qui s’est mal passée et se termina à la Réa ! Je ne pouvais que bafouiller « Papa, Papoupti » des centaines et des centaines de fois ! Ma vie n’a de sens que par mon père ! L’homme est souvent un loup pour l’homme et mon père en berger averti me protégea jour et nuit, sans le montrer ! Il devança les désirs, exhaussa mes souhaits et bâtit pierre par pierre tout mon avenir… J’avais à peine 19 ou 20 ans et j’allais entreprendre un très long périple en Asie et en Océanie, entre deux semestres d’études en Allemagne. Rentré à Tunis pour quelques jours et dire au revoir à la famille, il demanda à voir de près mon projet de voyage. Comme d’habitude il essaya de me dissuader d’entreprendre ce périple fou, à moitié en auto-stop ! Puis le dernier jour les conseils judicieux foisonnent. Mais de ce périple c’était mieux encore. En voyant mes documents de voyage il me posa une seule question : 

-         « Mais comment feras-tu entre la Nouvelle Zélande et l’Australie ? Tu n’as ni billet d’avion ni de bateau ! »

-         Je le savais, mais je ne pouvais lui dire que je n’avais pas assez  de sous pour acheter ce tronçon de voyage…

 

A, mon arrivée, à Auckland, je trouvais sa lettre chez mes amis avec un billet d’avion reliant Wellington à Sydney. Ce geste est tout aussi indélébile et émouvant que celui qu’il fit, chaque année,  en m’accompagnant à l’aéroport lors de mes deux longues études. Il me glisse en poche de veste un second billet d’avion (aller et retour valable un an) avec cette phrase, qui aujourd’hui encore me bouleverse, me tue et arrache mes sanglots : «  Au cas où tu avais un soir une rage de dents et que tu te sentes bien seul… ». Des milliers de gestes d’amour égrenèrent une vie à deux. Il était mon confident et j’étais le sien. Mon ami, mon premier ami, mon vrai ami. Il était tout simplement  amour !

 

 

Deux ans plus tard, c’est Marseille et l’adieu à la voix du ténor. Mon père. Ses cordes vocales sont attaquées par une bête sournoise et sans pardon. Ses derniers mots, ses dernières paroles, à la Résidence les Citadines de Marseille, à la vielle d’une horrible opération sur les cordes vocales,  meubleront le reste de ma vie végétarienne. Son discours d’une nuit se résume à trois mots qui seront plus que jamais ma nouvelle bible : « Aimer, donner, donner ». Il parla toute la nuit. Calmement et sereinement. C’était l’adieu du verbe et du langage, celui de l’avocat, du docteur en droit, qui vivra deux longues années avec un pharyngostome traumatisant.

L’image du matin. Je me faufile par les cuisines, à 6 heures du matin, revêt une blouse blanche et me dirige vers la chambre de mon père à l’hôpital de La Timone de Marseille. Soudain, je tombe face à un opéré du larynx, qui porte pudiquement un voile de gaz sur la gorge. Cinq secondes de calvaire ! Ai-je le droit de ne pas dire à mon ce qui l’attend exactement ? Ma décision est prise sur le champ. Je pousse aimablement le convalescent dans la chambre de mon père. Il a un large sourire encourageant face à mon père. Je soulève le voile de gaz et dit sans vergogne mais avec conviction absolue «  nous allons faire la même opération, pour éviter la propagation du mal et tu apprendras à parler autrement ».

J’étais déjà à 1000 pieds sous terre et arborais toute ma conviction et mon optimisme sur mon visage. Il eu un seul geste de surprise, une très légère grimace et une phrase «  à la guerre comme à la guerre ». Mon ami cancérologue, le professeur Léon Schwarzenberg, m’a donné un conseil précieux à la veille de la grande bataille. «  Freiner ou stopper le mal est possible, mais c’est à vous d’épargner le patient et d’endosser sa maladie. Le malade vivra par l’image de votre visage, de votre regard et de votre sourire ». C’est  ce que j’ai eu l’honneur de faire durant toutes ces longues années. Mais hélas, avec un échec à la clef et avec la découverte du néant après la mort ! Seul le silence est grand et seul le vide est abyssal !

Même la phrase de mon ami psychiatre le professeur Sleim Ammar ne me soutient plus : “Puisqu’on est condamné à vivre autant vivre debout ...”

 

GUSTAVE MAHLER

 

Et la vie passe et la fuite en avant continue !

Evian, Lausanne et Montreux se retrouvent aujourd’hui, ici, à chaque mètre carré de ce Lac de Wörthersee, à 450 mètres d’altitude.

Essoufflé par mon rapide voyage à Bratislava (en Slovaquie), à Maribor et à Ljubljana; je me ressource, ici en Autriche, pendant quelques jours.

L’absence du rythme trépidant de 12 heures de travail par jour à Ben Arous et de la multiplicité de mes occupations face à cette sérénité subite, me plonge dans une douce rêvasserie teinte certes de mélancolie.

Une mise au point sur soi même n’est jamais de trop quand on a l’occasion de pouvoir le faire.

Face à moi, le « Schloss am Wörthersee » ou le “Château de Wörthersee” se dresse majestueusement et garde jalousement ses portes fermées , en l’absence de son propriétaire Günter Sachs, le milliardaire allemand. L’époux de ma grande amie d’enfance Mirja !

Je repense à cette nuit, à l’hôpital Nestlé de Lausanne où j’étais stagiaire, et où l’on recevait sans protocole aucun, Mirja Sachs, la châtelaine de ce château. Kri Kri qui vint au monde ce soir là, à l’hôpital Nestlé, lira j’espère Astrolabe et se reconnaîtra... La vie continue…

 

C’était l’été dernier chez Ana-Maria Adao e Silva, notre amie Cigéviste du Portugal, que j’ai découvert dans sa riche bibliothèque de “Castelo de Bode” ce merveilleux ouvrage “Alma Mahler” muse de tous les temps.

Mais, je n’aurais jamais cru que j’allais un jour pouvoir retrouver la maison de cet artiste Autrichien et surtout passer plus de 4 heures pour y arriver alors qu’elle n’est qu’à vingt kilomètres de mon hôtel de Velden.

L’office du Tourisme avait juste fait allusion au fait  que la voiture ne pouvait arriver jusqu’à la maison des Mahler.

C’est à l’autre bout du lac, à une vingtaine de kilomètres de Velden, à la sortie du village de Maria Wörth, juste après Maiernigg, qu’une minuscule pancarte bleue indique la direction de la maison de Gustave Mahler. Effectivement, au bout de 500 mètres de piste montagneuse on est prié de laisser sa voiture dans un parc de fortune. C’est la pluie matinale qui complique le jeu avec deux kilomètres de sentiers grimpants, pavés de feuilles mortes glissantes et cernés de hautes fougères et de pins en tous genres.

La forêt est de plus en plus profonde et le chemin encore plus étroit.

A bout de souffle, je découvre cette minuscule demeure carrée, de huit mètres de coté, lovée dans un écrin de verdure chatoyante et bordée de trois bancs de jardin.

 

Oui, c’est ici que notre musicien et directeur de l’Opéra de Vienne, Gustave Mahler (1860-1911), venait se ressourcer. C’est ici que la quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième symphonie de Mahler furent composées. Wolfgang Amadeus Mozart et Johann Strauss ne sont pas les seuls grands musiciens de l’Autriche.

Assis, sur ce petit banc, envoûté par ce paysage de la région de Kärnten, je repense à Alma qui fût une muse tout aussi précieuse que la beauté de ces lieux, pour notre musicien qui vivait ici « les amours d’Alma ».

 

MARIA WORTH

 

21 habitants. Uniquement 21. Cette micro cité, cette presqu’île fût le refuge de Maria Wörth qui donna son nom au Lac qui l’entoure.

Un tout petit village où trois hôtels de 20 chambres chacun, accueillent les touristes du bout du monde venus savourer la quiétude des lieux. Le bleu du lac est métallisé, les saules pleureurs en chaudes larmes et les bancs publics sont une invitation au voyage.

 

C’est en haut du bourg que la surprise nous attend. Imaginez une belle petite église , toute d’or vêtue et de vitraux garnie, avec à l’entrée une fresque biblique annonçant le chemin de croix. Autour de l’église reposent en paix, sous un amas de fleurs, de marbre et de cerceaux de fer forgé, les aïeux des 21 habitants du village.

C’était l’époque où les Bavarois descendaient en Slovénie en passant par la région de Kärnten. Sur l’un des marbres mortuaires est gravé la curieuse phrase suivante:

Ci-gît, Ottilie Von Herbert, né le 18 juillet 1825 et mort le 26 septembre 1847.” avec l’épitaphe suivante:”Je reviendrai vous voir et vous emporter là où je suis”. C’est ainsi que tous les 26 septembre de chaque année, sort en pleine nuit une mystérieuse barque faisant le tour de la presqu’île et égrenant les notes musicales du défunt pianiste Von Herbert, pour chasser les diables et fuir la prophétie.

 

Après un copieux petit-déjeuner, présenté sur un buffet de quatre mètres de long, il est temps d’aller brûler les calories nouvellement acquises.

Heidi et Ingrid sont les princesses du lac. La première, moulée dans une combinaison de latex bleu, plonge sans arrêt au beau milieu du lac, de son radeau hétéroclite. La seconde, tout aussi sportive, manie avec dextérité son canot à moteur qui file comme un marsouin sur l’eau.

Les heureux touristes sportifs matinaux, trouveront chez la première, tout ce qu’il faut pour une leçon de plongée et chez la seconde, assez d’énergie pour tirer leur paire de skis nautiques.

Revigoré par ce sport matinal, il reste à fixer le programme du jour qui commence par une marche de montagne de deux heures, la visite d’un village voisin et qui se terminera par un frugal dîner en bord de lac, sur une terrasse où le temps sait suspendre son vol, où la fraîcheur du soir caresse tout le corps et  où la lointaine musique du voisin casino vous mène vers un autre voyage.

A notre table, ce soir, ce jeune couple allemand, voyageur en grosse moto BMW , s’amuse à griffonner sur un set de papier, les noms des pays qui entourent l’Autriche. Au perdant de payer une nouvelle tournée de bière, et le nombre de verres augmente. A moitié fâché et éméché, Hans fini par cerner la liste des huit pays riverains : Allemagne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Slovénie, Italie, Suisse et Liechtenstein.

 

Douze coups de minuit sonnent à l’église voisine et les vacanciers de Velden conscients de tout le bonheur qu’ils ont d’être dans ce petit paradis montagnard rentrent paisiblement vers leurs hôtels. Je suis la foule, fatigué, serein et légèrement apaisé.

Puisqu’on est condamné à vivre…voyageons ! Voyageons encore et encore, en quête d’Amour du prochain, d’Amitié et de Culture …Seul l’esprit peut sauver l’homme !

 

 

                                                                                              Rached TRIMECHE

(01/09/1994)

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