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La Saga des Trimèche

DANS LE TEMPS

 

 

 

Tous les grands évenements de l’histoire ou presque se sont déroulés sur les bords ensoleillés de la Méditerranée. C’est aussi sur ses rives que se sont épanouies toutes les civilisations antiques, bvercées par lze murmure de ses flots bleus. L’Egypte, la Grèce et Rome, nées sur ses bords, ont senti, toutes petites ses vagues effleurer leurs pieds. Et plus  tard encore, lors que couchées à l’ombre de leur Sphinx, de leur acropole et de leur capitole, elles s’endormaient, fatiguées de gloire et d’orgies.

 

Cependant, pas un seul de ces bords méditerranéens n’a été le théâtre de drames aussi poignants et aussi nombreux, ni le témoins de luttes aussi gigantesques, surtout par leurs conséquences, que le fut la Tunisie, ce petit coin de terre qui a accueilli les Trimakis, alias Trimèche, en 119.

 

Par sa position géographique, la Tunisie entretenait des relations commerciales avec les pays riverains tels que la France, l’Italie, Malte, l’Egypte, la Grèce et la Crète, pays des Trimakis.

La Tunisie est peut-être le seul pays au monde à avoir donné deux fois son non à un continent, avec des résultats surprenants.

1 Au temps d’Homère, la Tunisie fut Libye. Ce non qui couvrait au départ tout le continent africain ne désigne plus aujourd’hui que l’actuelle Libye

2Ifriqia, ancien nom de la Tunisie, deviendra par contre le non de tout le continent.

 

Là se jouèrent plusieurs fois, les destinées du monde. Là, fut résolue, depuis de long siècles au moins, la question de savoir si le monde serait aryen ou s’il serait sémite.

 

Rien n’est plus ardu que de chercher, à travers la succession des générations, des noms (comme Trimakis) oblitérés par le temps, des races, des tribus et des nations  qui, les premières, ont rempli du bruit de leurs pas telle ou telle vallée du monde naissant.

 

Chaque race, il est vrai porte dans ses traits, dans son cœur et dans son génie, une empreinte unique et inaltérable. Les siècles passent sans jamais effacer cette empreinte indélébile. Après des millier d’années , l’habitant de l’Egypte reproduit dans ses formes l’Osiris basané des Pharaons, le type des faunes se transmettra d’âge en  âge dans les traits des tribus de l’Arcadie. Ainsi depuis sa naissance jusqu’à sa disparition totale, chaque race, garde, dans les angles de son visage et les proportions de ses formes, un sceau inimitable et particulier. C’est ainsi que le type des Trimakis sera confirmé et préservé.

 

C’est en combinant des déductions fournies par la science, les données de l’histoire et même des légendes, que l’on arrive à connaître, à peu prés certainement, les origines des familles tunisiennes, à écrire ainsi la saga des Trimèche.

 

Les légendes antiques semblent d’abord indiquer plusieurs courants de migrations aryennes dans la Berbérie actuelle, la Tunisie. Ainsi, la légende de l’Atlantide de Platon conserve le souvenir d’une émigration, qui partie des côtes de l’Océan, se serait étendue jusqu’à l’Egypte. Celle des Amazones Libyennes de Diodore semble raconter un fait analogue, en lui donnant le caractère marqué d’une gynécocratie singulière dont on retrouve les traces jusqu’en Asie mineure. La fable des compagnons d’Hercule, venue de la Perse et de l’Arménie par l’Espagne semble également être le récit merveilleux d’une invasion aryenne plus récente que celle des Atlantes et faite par l’Occident. Les courses d’Ulysse au pays des Lotophages (Iles de Kerkennah et de Djerba) ne font, sans doute, que de transparentes allusions à d’anciennes migrations venues de l’Hellade dans ces régions.

 

Si de la légende nous passons à l’histoire, Hérodote, il est vrai, ne nous parle, concernant le nord de l’Ethiopie, que des Libyens et de nombreuses tribus libyennes. Mais Salluste, qui avait consulté les sources historiques de Carthage, avait connaissances des temps primitifs antérieurs à l’arrivée des tribus aryennes et à l’établissement des colonies phéniciennes. Dans toute l’étendue de l’Afrique septentrionale, il n’y avait alors, selon lui que trois races, inégalement réparties sur une triple zone : des Chamites ou peuples de Phut, derrière eux des Gétules, et derrière des Gétules, les Nègres. Les colons Chananéens donnèrent naissance à la race Lybio-Phénicienne.

 

Au milieu des multiples peuplades dont les invasions sont successivement recouvert le sol de la Berbérie, se trouve précisément, en premier lieu, le type Néanderthaloîde, assimilable aux Gétules de Salluste ou mieux, aux Mélano-Gétules ou Garamantes d’Hérodote, race de transition entre la race blanche et la race noire. Les traces de cette race, scientifiquement considérée comme autochtone, se rencontrent surtout dans le Djérid et la Kroumirie.

 

Des échantillons de type Cro-Magnon, le plus ancien après celui des Gétules, auraient été désignés sous le nom d’Ibères desquels subsistent les Berbères proprement dits, ces Iabaren ou Ibarbarem, que les Touaregs et autres tribus du désert comptent parmi leurs aîeux. Ce type fut encore renforcé en Tunisie par des immigrations de Shardanes et de Sakalash, ancêtres des Sardes et des Siciliens, qui paraissent avoir importé dans le pays de l’industrie mégalithique. Le type de Cro-Magnon se retrouve aujourd’hui à Tunis et à Gabès, ainsi que dans les vallées de la basse Medjerda et de Séliana.

 

Puis vient le type Ligure, ou Celto- Slave. Cette race des Ligures, ou libyens, ou encore Libous- considérée comme autochtone par Salluste, a des représentants au Sud de Sousse. Ils constituent à l’état presque pur, l majeure partie de la population du golfe de Gabès et atteignent leur densité maximale dans l’île de Djerba.

 

Vient enfin le type blanc importé en Tunisie par ces peuples que les égyptiens appelaient Tama’hou (hommes du Nord) et Ta’hennou (hommes au teint clair). Ces blonds, comme aujourd’hui encore les clans écossais, faisaient précéder le nom de leur tribus des préfixes « Mac » ou « Mas » ou « Mis » qui signifient « Fils de ». On les retrouve, entre autres en Kroumirie. D’autres blonds viennent des Andalous et des Livournaises.

 

Bref, l’antique Berbérie fut, sans aucun doute, originairement peuplée par deux courants, l’un remonta du centre de l’Afrique vers le nord, l’autre descendit, au contraire, du sud de l’Europe, des rivages extrêmes de l’Italie, de l’Ibérie et des Gaules vers le même nord de cette contrée toujours enchanteresse qui attira des attira des pères comme elle attire aujourd’hui des fils. . De nombreuses tribus Africaines, n’étant ni sémitiques, ni arabes, sont actuellement désignées par le nom uniforme de Berbères.

 

Selon El Mokhtar Bey, les différentes invasions de la Tunisie apportent à une population d’origine afro-berbère un enrichissement par les phéniciens 5carthage, 3000ans) les Romains, les Byzantins, les Vandales, les Arabes, les Andalous, les Hilaliens, les Turcs, les Français, les Italiens, les Grecs et autres. De cette bonne vieille Tunisie, les Musulmans, les Chrétiens, et les Juifs faisaient bon ménage.

 

La population allogène- ou d’origine étrangère, constituait des groupes sociaux relativement fermés. Les Turcs et les Levantins étaient concentrés sur une ligne Tunis-Hammemet-Zaghouan- Testour-Béja et dans les forteresses de villes de garnison, telles que Bizerte, Béja, La Goulette, Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax, Gabès, Gafsa et Djerba.

                                                                                                                    

Les Andalous, dits Morisques, arrivèrent en plusieurs vagues entre le XII et le XVII siècles, et s’installèrent principalement dans la vallée de la Medjerda (Testour, Ras Jebel, Ghar el Mellah et Qal’at el Andalous). Agriculteurs, architectes, armateurs, négociants, artisans, magistrats et enseignants, les Morisques marquent la Tunisie d’une forte empreinte.

 

Après la prise de Jérusalem par Titus Flavius en l’an 70, au temps du roi Solomon, les Juifs accostèrent déjà en Tunisie. D’autres juifs sont des Berbéres judaisés ou des immigrés Espagnols fuyants les foudres d’Isabelle la Catholique. Restait enfin la population étrangère dont les Juifs Livournais, appelés « Gourny ». Etant Musulmans, les Mghrébins, tout comme les Sénégalais, les Nigériens et les Maliens, furent rapidement assimilés dans le pays.

 

 

1 /La Tunisie Antique (1100av.J-C. 647 AP. J.C.)

Terre numide, la Tunisie a été colonisée par les Phéniciens qui fondèrent Utique (1100 av.J.C) Celle-ci se rend autonome de Tyr et contrôle un empire en Méditerranée occidentale (IVs av.J.C). Après une longue lutte contre les Grecs d’Occident, elle affronte Rome au cours des trois guerres dites puniques (264/146 av.J.C).Carthage est vaincue et détruite en 146 av.J.C.

 

Transformée en Provincia Africa, son territoire s’étend aux dépens du royaume numide de Massinissa et ce, malgré la résistance de Jugurtha (118/ 105 av.J.C).De culture punique, la Tunisie devient Latine et bientôt chrétienne( Tertullien, St Cyprien, St Augustin). Fortement  ubranisée et mise en valeur, elle compte parmis les provinces les plus prospères de l’empire Romain jusqu’au IVs après J.C.

 

 

Une crise sociale et religieuse (Le donatisme) affaiblit l’Afrique romaine et explique son ocupation par les Vandales (439). La reconquête Byzantine (534/647) ne pervient pas à rétablir la sécurité dans le pays (mutineries, ambitions de gouverneurs, crises religieuses, insurrections berbéres,…)

 

 

2/La Tunisie Plurielle (648-1573)

L’invasion arabe commence en 647 et Kairouan, la ville sainte, sera fondée en 670, par Okba Ibn Nefâa, quarante ans avant une nouvelle chute de Carthage. Les Aghlabides instaurent leur dynastie autour de Kairouan pendant plus d’un siècle (800_909). Cette apogée de la civilisation islamique est suivie de la dynastie des Fatimides qui aura pour capitale la ville de Mahdia.

 

En l’an 1050, la Tunisie fut brutalement envahie par une horde de 200 000 Hilaliens venue de la Haute Egypte. Ces arabes voulaient éliminer la dynastie Berbère. Un siècle plus tard, les nomades de Sicile veulent conquérir le Tunisie qui connaîtra finalement le règne de la dynastie des Hafsides entre 1228 et 1574.

 Entre temps, Charles d’Anjou, roi de Sicile, part en guerre contre les Hafsides. Deux années plus tard, 1270, meurt sur la colline de Carthage, au retour de sa huitième Croisade, Saint Louis, Roi de France.

 

3/ La Tunisie Ottomane (1574-1705)

En 1573, Don Juan d’Autriche prend Tunis et, un an plus tard, c’est déjà la conquête Turque. Les Janissaires (du Turc »yeni tcheri » ou nouvelle milice : il s’agit de Chrétiens convertis enIslam) installent en Tunisie en 1590 un Dey bien Turc, secondé par un Bey. Les Deys gouverneront jusqu’en 1630 et seront relayés par les Beys qui fonderont la dynastie Husseinite qui, elle, s’étendra de 1905 à 1957.

 

Conquise de haute lutte par SinanPacha contre les Espagnols en 1574 l’Ifrikiya, devient une province ottomane (Sandjak) gouvernée par un pacha nommé par Istanbul et assisté par un conseil d’officiers : le Divan

A la faveur d’une révolte de la milice Turque, le Pacha est écarté au profit de l’un des days élus par le divan. Trois Deys de grande valeur se succèdent à la tête de l’état : Othman Dey (1598/1610, Youssef Dey (1610/1637) et Osta Mourad (1637/1640). Chargés d’administrer les provinces (impôts, sécurité intérieure et des frontières), les Beys parviennent à supplanter les Deys et à fonder la dynastie Mouradite (1631/ 1702)

 

Après le règne brillant de Hamouda Pacha Bey (1631/ 1659), l’absence de règle de succession déclenche des conflits avec les Deys et le divan favorise les querelles dynastiques(Mourad II , Mohamed Bey, Ali Bey, Romadhane Bey) En 1702, Mourad III tombe victime d’un complot militaire organisé par Ibrahim Chérif qui met fin à la dynastie en en exécutant les membres de la famille Mouradine.

 

4/Hussein Bey Ben Ali (1705/1735) fondateur de la dynastie Husseinite

Hussein Ben Ali est né au Kef en 1675, d’un père d’origine crétoise commandant de garnison du Kef, et d’une mère de la tribue Charen. Lui-même se marie à une femme de cette tribu, Fatma Othmana, arrière petite fille d’Othman Dey, et une captive génoise qui lui donnera quatre fils.

Opposé à une restauration de l’oligarchie militaire, Hussein Ben Ali participe cependant à l’insurrection de Ben Choukr qui le nomme Lieutenant général (Kahia). Rejoignant le camp des vainqueurs  après la défaite du rebelle, il devient Agha des spahis turcs sous Ramadhane Bey gouverneur de Gabès, puis trésorier du palais sous Mourad III.

 

Proclamé Bey le 12 Juillet 1705, Hussein Ben Ali met en place un état à volonté autonomiste contrôlé par son entourage familial. Sur le plan économique, il impose un dirigisme en matière agricole et un monopole sur le commerce extérieur. N’ayant pas de descendant mâle, il fait accorder par Istanbul le titre de Pacha à son neveu Ali.

 

Les principaux vizirs

Mustapha Khaznadar (1837/1873) est un mamlouk grec qui a encouragé la politique des réformes inspirées par le consul, mais sa répression fiscale fut à l’origine de la révolte d’Ali Ben Ghedhahem

 

Khéréddine(1873/1877) fut l’auteur d’un ouvrage fondateur du réformisme politique dans le monde musulman intitulé Réformes nécessaires aux Etats Musulmans, réformes qu’il s’employa à mettre en œuvre.

 

Indépendance

La France restera en Tunisie de 1881 à 1956 dans le cadre d’un protectorat. Habib Bourguiba, né le 3 Août à Monastir sera l’artisan de l’indépendance et le premier président de la république. Il sera relayé du 7 Novembre 1987 à ce jour par Zine El Abidine Ben Ali, né le 3 Septembre 1936 à Hammam-Sousse.

Rached Trimèche